L’Echo du 9 décembre: Nous sommes au bord du gouffre, faisons un pas en avant !

Bonjour,

Alors voilà, on s’y attendait : notre hyper-président a décidé, en toute démocratie, qu’il fallait mettre en chantier six nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR, au nom de la lutte contre le dérèglement climatique ! Il est forcément au courant des déboires de celui de Flamanville, qui après tant d’années de retard n’est pas près d’entrer en service malgré les milliards qu’il a déjà coûté… Il ne peut pas ignorer non plus le chantier interminable de l’EPR d’Oïkiluoto, que les Finlandais doivent se mordre les doigts de nous avoir acheté. Même celui de Taishan, en Chine, le seul EPR dans le monde qui aura démarré, a dû être stoppé (du moins l’un des deux réacteurs) l’été dernier. Les problèmes, à l’usage, se sont révélés si importants (voir dans les Actualités), qu’il serait criminel de le faire repartir. C’est toute la technologie EPR qui s’avère défaillante. Ne serait-il pas temps de dire STOP ?

Ouest-France d’aujourd’hui, quant à lui, consacre toute une page au projet ITER de Cadarache, en le nommant « énergie du futur ». Le principe ? Rien moins que de recréer ici-bas l’énergie du cœur du soleil avec ses millions de degrés… Que plusieurs pays du monde se soient engagés financièrement et techniquement dans cette folie, prouve au moins une chose : que la volonté de puissance et la fuite en avant ne sont pas l’apanage des Français… Mais c’est quand même chez nous que ça se passe ! https://www.ouest-france.fr/sciences/reportage-au-coeur-d-iter-le-chantier-de-l-energie-du-futur-5527ba52-439f-11ec-8221-cbcea3ca8ebe

L’innovation ne consisterait-elle pas plutôt à consacrer nos milliards à la rénovation thermique du bâti, aux transports en commun, aux lignes de fret ferroviaire, à la relocalisation, aux structures de réemploi, aux compétences « low tech »*… bref, à tout ce qui conduira à une forte baisse des besoins énergétiques ?

Au plaisir de vous voir peut-être samedi à St Pern,                                                                     

Michèle

Lien vers l’Echo n° 44