Bonjour,
Il y aurait des pages à écrire sur la colère du monde agricole et le bras de fer qui se joue en ce moment. Tout en soutenant les demandes de ceux qui ne gagnent pas leur vie face au pouvoir de la grande distribution et des gros industriels de l’alimentaire, nous ne pouvons pas nous associer à toutes les revendications… Comment pourrions-nous admettre, par exemple, le refus de la FNSEA de consacrer (directive européenne) 4 % des terres d’une ferme à des surfaces non productives, comme des haies, bosquets ou zones laissées humides ? 4 % pour laisser aux espèces sauvages, faune et flore, un peu d’espace pour se régénérer, pour restaurer des sols vivants (puits de carbone, épurateurs de l’eau, entre autres), pour abriter et nourrir les insectes, oiseaux, mammifères qui par ailleurs rendent bien des services (puisque aux yeux de certains, tout être vivant n’a le droit d’exister que s’il peut nous être utile!). Même si peu que cela, ils n’en veulent pas : il faut que les champs soient rentables jusqu’au moindre recoin, qu’on les laisse utiliser tous les pesticides nécessaires pour que leurs exploitations soient « propres »… et que les pollués continuent d’être les payeurs. On dirait pourtant que les masques commencent à tomber, et que la FNSEA, qui a toujours été complice de l’industrialisation de l’agriculture et de la disparition des petits paysans, se voit remise en cause par la base ! Rendez-vous à Betton le mardi 6 février, pour découvrir si une autre agriculture est possible.
Et rendez-vous ce samedi matin au centre Victor Hugo de Montauban, pour le CAFE REPARATION !
Beaux jours à venir,
Michèle