Bonjour,
Sept pages et demie ! Voilà la surface consacrée, lundi, par Ouest-France à la victoire du Stade Rennais contre le PSG. Sans oublier celles de l’édition du dimanche, qui ont largement débordé le cahier « Sports » dominical ; ni la demi-page à la gloire du président du club, un des « hommes les plus riches de la planète » ; et sans compter toutes les autres pages et Unes qui les ont précédées, lors des éditions d’avant le match, sur le mode « Allez les gars, ramenez la coupe ! » et autres formules aussi représentatives de ce que le journalisme compte de meilleur. Ne parlons même pas des radios et des télés, qui consacrent aux résultats footballistiques des temps d’antenne, reportages et interviews (passionnantes au demeurant ! « Avez-vous envie de gagner ? ») de plus en plus envahissantes. Il faudra un jour effectuer le bilan carbone de cette gabegie médiatique… Comprenons-nous bien, il n’y a rien à redire quand de braves gens s’affrontent pacifiquement, le week-end, au moyen d’un ballon rond et de crampons sur un rectangle de gazon. Mais quel est le sens, et le but (ah ah !) de l’importance démesurée donnée dans les médias à ce nouvel et très efficace opium du peuple ?
Les vrais héros, pourtant, ceux qui oeuvrent courageusement chaque jour pour la survie de leur famille, le bien-être de leur communauté, les plus beaux principes de l’humanité, la sauvegarde de l’écosystème, et sont souvent malmenés, méprisés, réprimés voire assassinés, qui en parle ? Cela fait un entrefilet en bas de page…
Beaux jours à vous,
Michèle
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