Bonjour,
Lors de sa conférence consacrée à l’agriculture sur « sols vivants », le paysan et agronome Konrad SCHREIBER met l’accent sur une vérité beaucoup trop ignorée : c’est l’importance fondamentale de ne jamais laisser la terre à nu, comme hélas on le voit bien trop souvent après la saison des labours. Je ne vais pas ici vous détailler tous les aspects de ces techniques, mais retenons quelques éléments : dans la nature, la terre est toujours couverte de végétation, que ce soit de l’herbe (prairies naturelles), des débris végétaux et feuilles mortes (litière), des arbres (forêt)… Sous cette couverture permanente, la biodiversité est extrêmement abondante, et à la base de toute chaîne alimentaire terrestre. En outre, le sol ainsi protégé se comporte comme une éponge, retenant et régulant l’eau qui tombe du ciel, alors que laissé à nu, ou entre les rangs de jeunes pousses, il se dessèche très rapidement, ce qui favorise son érosion par le vent ou par les pluies intenses (et bien sûr nécessite de l’irrigation dans beaucoup de régions… Les nappes phréatiques souffrent). Perdre le sol, c’est préparer le désert !
Mais aussi, un sol vivant et couvert de végétation est un véritable puits de carbone, qui a la capacité d’absorber les gaz à effet de serre, actuellement trop concentrés dans l’atmosphère, ce qui provoque le dérèglement climatique. La catastrophe en cours provient donc autant de la déforestation (pour implanter des monocultures de soja, palmiers à huile ou autres) et de la destruction des prairies, que des émissions carbonées en excès.
Nous tenons à disposition de nos adhérents plusieurs DVD qui détaillent le jardinage et l’agriculture sur sol vivant, si vous souhaitez « creuser » le sujet… qui est aussi au cœur du travail de Claude et Lydia BOURGUIGNON, en conférence ce jeudi à Chartres de Bretagne.
Beaux jours à tous,
Michèle
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